Journalill..jpg

André Marty : cadre du Komintern

André Marty et les Brigades internationales

Marty, cadre du Komintern

Texte de Claude Pennetier

 

Extrêmement populaire en URSS, où un véritable culte s'appuyait sur son rôle dans la révolte de la mer Noire, André Marty gagna ses galons politiques par son rôle de premier plan dans l'élimination du soi-disant groupe Barbé-Celor. Entré au comité exécutif de l'Internationale communiste en septembre 1932, il séjourna longuement à Moscou, participant avec Manouilski à la critique de la direction française. Il suivait le fonctionnement de l'École léniniste internationale. L'IC l'envoya en France pour redresser la rédaction de l'Humanité où il défendit une ligne très marquée par l'antisocialisme et le sectarisme. S'il accompagna le tournant Front populaire de l'IC, il n'en fut nullement un précurseur. Le VIIe et dernier congrès du Komintern en 1935 l'élut à son secrétariat, auprès de Dimitrov. Aucun Français n'avait accédé à un tel poste. Confirmation de sa prééminence symbolique, il est le seul Français cité dans l'Histoire du Parti communiste bolchevique de l'URSS, parue en 1939.

André Marty suivit le secteur anglo-saxon puis fut absorbé par la question espagnole jusqu'à l'évacuation des Brigades vers la France en 1939. L'évolution de la situation internationale incita l'IC à rappeler son secrétaire en URSS, juste avant la signature du Pacte germano-soviétique. Il fut un porte-parole intransigeant de la ligne "guerre impérialiste". Déconcerté par l'incapacité de l'URSS à faire face à la Wehrmacht au moment de l'opération Barbarossa (22 juin 1941), il se laissa aller à quelques critiques qui furent utilisées contre lui par Raymond Guyot lors de son exclusion. Replié avec les kominterniens à Oufa dans l'Oural, il participa à la dissolution du Komintern en 1943.

 

PDF

Télécharger le texte en Pdf