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André Marty : l'homme, l'affaire, l'archive

André Marty et les Brigades internationales

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Marty : l'homme, l'affaire, l'archive

Texte de Rossana Vaccaro

 

Ce guide réunit pour la première fois les inventaires de l’ensemble des archives privées d’André Marty. Il est le fruit d’un travail collectif mené au sein du Codhos (Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale), dans le but d’offrir aux chercheurs une vue d’ensemble des sources concernant ce dirigeant politique, figure majeure de l’histoire du communisme, conservées dans plusieurs institutions.

L’initiative en revient au Centre d’histoire sociale du XXe siècle (CNRS-Université Paris 1), cependant, cet ouvrage n’aurait pas vu le jour sans la participation des autres institutions dépositaires, les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis qui conservent les archives Marty de la Bibliothèque marxiste du PCF, l’Institut français d’histoire sociale, le Musée de la Résistance de Champigny et la Bibliothèque municipale de Perpignan.

L’histoire des archives Marty dont une partie traverse l’Europe de Paris à Moscou, puis à Prague, avant de revenir à Paris, est aussi tumultueuse que le fut sa vie. Animé par la préoccupation de sa postérité et par le souci constant de rendre compte en premier d’événements historiques auxquels il avait participé, Marty n’a jamais cessé de recueillir et d’essayer de sauvegarder des documents qui témoignent de son parcours, de la Révolte de la Mer noire, à la guerre d’Espagne, jusqu’à à son exclusion du PCF et au-delà.

Un premier fonds comprenant des archives des Brigades internationales, des archives personnelles et des archives sur le mouvement révolutionnaire et communiste français de 1907 à 1939 fut réuni par Marty et envoyé à Moscou, aux archives du Komintern, en 1939. Il fut classé par lui-même pendant sa présence à Moscou comme secrétaire de l’Internationale communiste, en 1939-1940.

En 1950, Marty demande que ses archives soient déplacées à Prague où il pouvait se rendre plus facilement qu’à Moscou. Mais, une fois à Prague, ces documents ne lui seront plus accessibles car, entre-temps, en 1952, il est exclu du PCF.

C’est seulement en 1985 que ce fonds est récupéré par le PCF et déposé dans deux institutions, à la Bibliothèque marxiste et au Musée de la Résistance de Champigny pour les documents d’après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, des dossiers concernant les activités de Marty en liaison avec la France sont restés à Moscou, actuellement aux archives d’Etat où l’on peut les consulter.

D’autres archives que Marty avait reconstituées après son exclusion arrivent à l’Institut français d’histoire sociale et puis, en partie, au CHS, par le biais de l’historien Jean Maitron que Marty avait connu en 1955, un an avant sa mort. Par testament, Marty lègue à Maitron ces documents afin qu’il en fasse : « le meilleur usage possible dans l’intérêt de la classe ouvrière ».

A la bibliothèque municipale de Perpignan, sa ville natale, Marty légua 23 ouvrages qui traitent de l’histoire du Roussillon et de la Catalogne.

Les inventaires de tous ces fonds, revus et corrigés pour l’occasion, sont présentés dans ce guide par les archivistes et les bibliothécaires des institutions dépositaires.

Six historiens, spécialistes du domaine introduisent ce travail documentaire avec des interventions qui nourrissent la réflexion sur la figure d’André Marty et en éclairent des aspects restés dans l’ombre.

Les annexes de cet ouvrage contiennent une notice biographique d’André Marty extraite du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, version enrichie par l’apport des archives de Moscou, ainsi qu’un tableau facilitant la lecture des inventaires et, enfin, un index thématique présentant les archives en fonction des principales étapes de la carrière de Marty.

 

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